mardi, juillet 11, 2006

« l’élève Sofia »

mhamed khouya khouya_mhamed@yahoo.fr

Agadir : L’affaire de « l’élève Sofia » devant la Chambre pénale

Nouri Zyad


La cour d’appel d’Agadir a prononcé jeudi sa décision au sujet de ce qui est communément connu au Sous l’appellation « affaire de l’élève Sofia ». Le dossier sera ainsi soumis à la Chambre pénale, parce que l’affaire concerne le viol.

C’est un ouf de soulagement que celui extériorisé par les petites gens de Taroudant. Et pour cause, en dépit des pressions et des manipulations de toutes sortes, la cour d’appel d’Agadir a rendu courageusement sa sentence au sujet de l’affaire « l’élève Sofia ». Conformément à cet arrêt rendu jeudi, c’est Chambre pénale qui se saisira du dossier. La victime, âgée de seulement 18 ans, étant violée par un propriétaire terrien. Un jeune Hadj de 35 ans ! Lequel, et tout au long du processus de cette affaire, n’a nié sa relation avec la victime. Pour l’enfant né de cette relation avec mineure, le doute reste encore semé quant au lien de parenté.
Revenons aux faits. En octobre 2005, une élève avait déposé une plainte auprès du parquet de Taroudant, selon laquelle, elle aurait été agressée sexuellement par un propriétaire terrien connu dans la région. Comment ? La victime explique que le prévenu la présentait à « sa famille » pour gagner sa confiance. Enfin, il l’aurait amené à une maison à 40 km, là, il lui aurait offert un jus « douteux » dans l’objectif d’accomplir sa sale besogne.
Arrêté après de longues tergiversations de la part des autorités, le mis en cause n’a pas récusé le fait qu’il tient une relation avec la victime. Plus encore, il avait signé un document où il s’engage à prendre l’enfant en charge, au cas où l’on atteste un quelconque le lien de parenté avec lui.
Entre-temps, des médiations entre les deux parties ont été effectuées notamment par un autre propriétaire terrien connu dans la région. Un autre Hadj. Les choses prenaient ainsi un chemin de réconciliation. Le prévenu a même été élargi. Mais voilà que la décision du tribunal de première instance à Taroudant qui venait chambouler tout. Puisque, le verdict avait affligé la victime l’accusant de prostitution ! Le chemin le plus court.
Le pourvoi en appel allait n’avoir aucun sens, puisque le dossier était vidé, comme par hasard, de l’engagement du prévenu à prendre en charge l’enfant en cas d’existence de lien de parenté, dûment signé le 27 janvier 2006 à la municipalité de Taroudant. L’avocat du prévenu est entré dans une guerre d’interprétation juridique pour le moins banale, puisque selon lui, la victime « étant une prostituée », n’a pas le droit de demander le recours à l’analyse ADN. Quel drôle d’argument ?
La société civile de Taroudant et en particulier l’association sociale et culturelle « Taroudant » a apporté un grand soutien moral à la victime. D’autres se sont abstenus, arguant qu’il ne s’agit que d’une simple prostituée et ne méritant donc pas de jouir de ses droits en tant qu’être humain. Selon Amal Houcine, « dans une petite ville, beaucoup d’intérêts sont enchevêtrés, d’où l’absence d’équité au niveau de la juridiction de Taroudant », mais, a-t-il ajouté, le soutien de l’association et le rôle responsable, sérieux et rigoureux du parquet a fait que les choses se sont éclaircies. D’ailleurs, c’est le parquet qui a requis l’appel devant la cour d’appel.


nourizyad@yahoo.fr

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