mercredi, juin 28, 2006

Reporters Sans Limites Aïda Allouache

Reporters Sans Limites Aïda Allouache
aida.allouache@laposte.net
comme quoi dans nos démocraties aussi les lois antiterroristes commencent leurs ravages...




Liberté pour Bahar


Bahar est un prisonnier politique en Europe
!Nous exigeons sa libération immédiate


Bahar est un citoyen belge engagé, membre du bureau d’informations du DHKC à Bruxelles, qui exprime un point de vue critique sur la répression féroce menée par l’Etat turc contre les minorités et les opposants au régime. Il n’a commis aucun crime ni délit en Belgique, en Turquie ou ailleurs. Mais, en vertu des nouvelles législations antiterroristes mises en place en Europe, son engagement politique est présenté comme terroriste, ce qui permet aujourd’hui à la Turquie d’exiger son extradition.


Pourtant, s’exprimer, s’organiser, contester ne sont pas des actes terroristes mais demeurent des libertés démocratiques protégées par les Constitutions belge et hollandaise. Il paraît donc essentiel de dénoncer toute tentative détournée de faire taire une parole alternative au nom de la lutte contre le terrorisme. L’Etat turc pratique la torture des prisonniers, Bahar dénonçait ces exactions, c’est pour cela que la Turquie veut le faire taire ! Son extradition vers ce pays constituerait une menace grave pour sa vie et son intégrité physique.


Nous interpellons les autorités hollandaises afin qu'elles ne donnent pas suite à la demande d'extradition formulée par la Turquie.


- NON A L'EXTRADITION DE BAHAR KIMYONGUR VERS LA TURQUIE
- LIBERTE POUR BAHAR
- LA BELGIQUE DOIT PROTEGER SON RESSORTISSANT ET EXIGER SON RAPATRIEMENT DANS NOTRE PAYS
http://www.leclea.be/

Appel au rassemblement
aujourd'hui mercredi 28 juin
pour Bahar Kimyongür


Aujourd'hui 28 juin, 17h30, Consulat de Turquie, 4 rue Montoyer, 1000 Bruxelles (Métro Trône)


Alors qu’il n’a commis aucun délit, un citoyen belge, Bahar Kimyongür entame son troisième mois de détention aux Pays-Bas en attendant une décision éventuelle d’extradition vers la Turquie.


Ce pays, condamné à maintes reprises pour violations des droits de l’Homme, considère Bahar comme un terroriste. Pourtant, les accusations présentées dans le dossier remis aux autorités hollandaises par l’Etat turc sont tellement dérisoires que la justice hollandaise a demandé un complément pour pouvoir valablement statuer. Elle prendra sa décision le 4 juillet.


En réalité, les faits reprochés à Bahar relèvent tous de libertés garanties par les constitutions belge et hollandaise car s’exprimer, s’organiser, contester : ce n’est pas du terrorisme. Pour rappeler cette évidence et exercer une pression dans l’attente du verdict, le CLEA (Comité liberté d’expression et d’association) organise, en collaboration avec la Ligue des droits de l’Homme, un rassemblement pour soutenir Bahar le mercredi 28 juin à 17 heures 30 devant le Consulat de Turquie à Bruxelles.


Il s’agit d’un combat symbolique concernant tous les démocrates car si Bahar est extradé, quiconque souhaitant exprimer une parole contestataire et s’organiser en conséquence sera dorénavant taxé de terroriste et puni comme tel. Des milliers de personnes l’ont compris en signant la pétition du CLEA disponible sur le site:
http://www.leclea.be


En dépit d’une réaction citoyenne massive, les autorités belges et hollandaises refusent toujours de protéger Bahar en le libérant. Raison de plus pour que nous soyons nombreux le 28 juin. LE CLEAContact :
cleaclea@laposte.net


Voir:
Carte blanche du Clea pour la libération de Bahar Kimyongür
<http://www.info-turk.be/334.htm#Carte>



Voici la situation des droits de l'Homme en Turquie seulement pour le mois de juin 2006
Entraves pendant une grève de la faim: Ankara condamné à Strasbourg
Thousands Rally in Istanbul Against Discrimination
IHD Chair Faces 4.5 Years Jail for "Speech"
Anti-terror plan invites torture, says Human Rights Watch
Amnesty International questionne Semdinli Affair
Ankara condamné à Strasbourg dans trois affaires de violences policières
NGOs Concerned for Draft Anti-Terror Bill
Au moins 64 manifestants de gauche arrêtés à Tunceli
AI against the draft revisions to the Law to Fight Terrorism
Police brutality against TAYAD families in Ankara
Trade Unionists Chain Themselves for Rights
Prosecutor Arrests Two Trade Unionists in Istanbul
La "brigade de vengeance turque" menace l’IHD
IHD Calls For End to F-Type Prisons
Eren Keskin cible d'une campagne ultra-nationaliste
Jail sentence to Peace Mothers
Police Attacks Dockyard Union Workers
Libertés de réunion et d'expression: Ankara condamné dans quatre affaires
Ecrivains, éditeurs et médias dans la tourmente judiciaire
Un éditeur fait condamner Ankara pour atteinte à la liberté d'expression
Latest trials of Publisher Ragip Zarakolu
RSF demande la libération d'un journaliste kurde
High Judge Selcuk: "Not So Bright for Freedom of Expression"
Un artiste britannique menacé de procès pour avoir dépeint Erdogan en chien
Reporters claim that the government to censor press
Journalist Ozbaris Faces 21 Years in Jail
Journalist Magden faces lynching in a courthouse
CPJ Concerned for Persecution of Columnists
Une journaliste jugée pour avoir défendu l'objection de conscience
"Ataturk Law" to Jail Publisher Onal
Academic Baskin Oran faces probe over defense in newspapers
Instruction juridique contre le principal parti pro-kurde DTP
Owner of bombed bookstore Seferi Yilmaz arrested in Turkey
Une cinquantaine de maires kurdes inculpés pour une lettre au PM danois
Danish PM Shocked By Investigation Of Mayors Over Letter
Un maire kurde condamné à la prison pour des propos jugés pro-Ocalan
Kurdish party Hak-Par faces ban for speaking mother tongue
Kurdish Intellectuals Face Three Years Prison
40 Kurdish Children Face Up To 24 Years Imprisonment

FONDATION INFO-TURK 53, rue de Pavie 1000 BRUXELLES
Tel: (32-2) 215 35 76
Fax: (32-2) 215 58 60

Pourquoi faut-il soutenir Bahar ?



La loi contre le terrorisme menace nos libertés



La création du Clea Au début de l’année 2006, le Comité pour la liberté d’expression et d’association s’est constitué en réaction à l’annonce suivant laquelle Bahar Kimyongur risquait 7 ans d’emprisonnement en Belgique au motif qu’il serait le chef d’une organisation terroriste. Rassemblés autour de professeurs, de chercheurs et d’étudiants de l’Université Libre de Bruxelles -où Bahar a reçu un diplôme en Histoire de l’Art en 1996-, des citoyens ont décidé de s’organiser en posant la question suivante : « pourquoi Bahar est-il qualifié de terroriste ? ».



La loi antiterroriste belge de 2003 Rapidement, il a semblé évident au comité que la nouvelle législation sur le terrorisme constituait une menace contre nos libertés. Le cas de Bahar est, à cet égard, emblématique. Cet universitaire belge de 32 ans n’a commis aucun crime, aucun délit ni n’a eu l’intention d’en commettre en Belgique, en Turquie ou ailleurs. Ce que la justice belge lui reproche c’est d’avoir traduit, diffusé et commenté un communiqué de l’organisation communiste turque DHKC et d’être membre du bureau d’informations de ce parti en Belgique. Ainsi, si l’on rapporte les faits reprochés à Bahar aux qualifications juridiques, on se rend compte que s’exprimer et s’organiser deviennent, suite à l’introduction de la nouvelle législation antiterroriste, des actes terroristes. De ce fait, la justice belge trahit un caractère politique car des principes essentiels comme les libertés d’expression et d’association, garantis par la constitution, sont attaqués ; ce qui participe à un processus plus large de criminalisation de l’action politique et citoyenne. De plus, cette loi remet en question des principes élémentaires de notre droit pénal comme celui de la responsabilité individuelle et celui de la territorialité du droit pénal.



Le Clea comme collectif d’information La prise de conscience par les membres du comité que cette loi possédait un caractère liberticide a conduit le Clea à organiser deux conférences. L’idée centrale qui y était véhiculée peut se résumer comme suit : si, dans les discours, le terrorisme est présenté comme le danger qui menace la démocratie ; on se rend compte, dans la pratique, que c’est sous prétexte de lutte contre le terrorisme que les libertés d’expression et d’association sont mises à mal. Lors de ces conférences, Zoé Genot (députée Ecolo), Manuel Lambert (Ligue des Droits de l’Homme), Paul Bekaert (vice bâtonnier du barreau de Bruges), Jean-Claude Paye (sociologue) ont pu participer à la promotion d’un débat critique sur cette législation. Plus de 200 citoyens ont ainsi pu réfléchir sur cette proposition : « s’exprimer, s’organiser, contester : ce n’est pas du terrorisme ».



Par ailleurs, le Clea a organisé une délégation pour soutenir Bahar lors de son procès –connu sous le nom de « procès Erdal» où 11 prévenus étaient regroupés- en première instance à Bruges et pour observer la manière dont la loi était concrètement appliquée. Lors du verdict -le 28 février-, Bahar a été condamné à quatre ans de prison ferme tout en restant libre de ses mouvements. Il a immédiatement interjeté appel contre la décision.



Non à l’extradition de Bahar vers la Turquie!



Le travail de Bahar Kimyongur Depuis plusieurs années, Bahar s’est consacré à faire connaître la situation des détenus politiques en Turquie. Tortures (chocs électriques, abus sexuels…) et assassinats sont monnaie courante pour les prisonniers comme il ressort également des rapports d’Amnesty International et des condamnations prononcées par la Cour européenne des Droits de l’Homme à l’encontre de l’Etat turc. Bahar, dans son engagement contre l’impunité, à multiplier les interventions publiques pour sensibiliser les citoyens et à organiser plusieurs missions d’observation des prisons pour les parlementaires européens. Ceci lui permet d’affirmer : « Ainsi, durant toutes ces années, je n’ai fait que me battre contre le terrorisme, pour la démocratie et la justice en Turquie et dans le monde, dans un cadre toujours démocratique et légal ».



Le mandat d’arrêt international lancé par la Turquie Alors qu’il préparait une activité culturelle, Bahar a été arrêté par la police hollandaise dans la nuit du 28 avril 2006. A cette occasion lui a été signifié l’existence d’un mandat d’arrêt international dressé à son encontre par la Turquie. La raison invoquée : appartenance à une organisation terroriste, les faits reprochés : avoir interpeller un ministre turc lors d’une séance du Parlement Européen en 2000. Depuis lors, il est incarcéré et a entamé une grève de la faim. Le 1er mai, la légalité du mandat a été confirmée par les instances hollandaises compétentes. Dans un délai de 40 jours les autorités bataves doivent prononcer une décision quant à l’extradition.



Le rôle de la Belgique L’Etat belge savait depuis plusieurs jours que le mandat existait mais n’a pas jugé utile de prévenir l’intéressé. Bien au contraire, dès que Bahar est sorti du territoire national, il a été arrêté par deux voitures de police banalisées. Dans cette affaire, rien n’est plus laissé au hasard : l’Etat belge a sciemment sacrifié un de ses ressortissants pour satisfaire l’Etat turc -qui s’était senti offensé par la disparition d’Erdal- et la condamnation du 28 février a créé le climat conduisant à cette situation dramatique.



Bahar entre les mains des tortionnaires qu’il dénonce : jamais ! On peut s’interroger sur le bien-fondé de la loi antiterroriste belge, le Clea est de ceux qui pensent qu’elle constitue une menace pour la démocratie. Mais les risques qui pèsent actuellement sur l’intégrité physique de Bahar Kimyongur sont réels et nous placent donc devant une nouvelle problématique. Bahar, mieux que quiconque en Belgique, est conscient que s’il est extradé par les Pays-Bas vers la Turquie, il se retrouvera dans la situation des prisonniers politiques pour qui il se bat et à l’encontre desquels l’Etat turc commet des atrocités. Il n’est même plus question ici de savoir si l’on considère l’action de Bahar comme un engagement politique ou comme un acte terroriste. Nous nous trouvons dans le cas de figure où la vie d’un homme est en danger. S’il doit répondre de ses actes, c’est devant le tribunal de Gand où son procès en appel s’ouvre le 8 mai. Le Clea est confiant dans le fait qu’il pourra y prouver son innocence en démontrant le caractère liberticide de l’arsenal juridique utilisé contre lui. Mais laisser Bahar Kimyongur à la merci de la police turque, aucun démocrate un tant soit peu conséquent ne peut l’accepter.



Le Clea comme comité de soutien Nous refusons que Bahar soit extradé vers la Turquie où sa vie est menacée. Nous exigeons que l’Etat belge protège son ressortissant et fasse pression sur les Pays-Bas pour qu’ils le rapatrient dans notre pays. Nous demandons la libération immédiate de Bahar pour qu’il puisse se défendre lors de son procès en appel en Belgique. Ces trois revendications sont reprises dans une pétition que l’on peut signer sur l’adresse
http://perso.wanadoo.fr/clea.be/ . Le Clea appelle tous les citoyens à remplir cette pétition qui sera remise prochainement aux autorités belges afin qu’elles prennent une position officielle en faveur de Bahar et cessent leur hypocrisie. Depuis l’arrestation de Bahar, la mobilisation s’organise : en une semaine, plus de 1500 personnes ont déjà signé l’appel. En Belgique et à l’étranger, de plus en plus de personnalités du monde politique, associatif, culturel prennent position pour Bahar en dénonçant l’attitude de l’Etat belge car les citoyens comprennent désormais que Bahar constitue un symbole. Malgré lui, Bahar est devenu le symbole des dangers que les nouvelles lois antiterroristes faisaient peser sur nos libertés. Non seulement ces dernières mettent à mal les libertés d’expression et d’association mais en plus elles amènent à la situation dramatique où un homme qui n’a commis aucun délit risque la torture d’Etat. Le combat pour soutenir Bahar continuera et s’amplifiera jusqu’à sa libération.


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